1781 Gardes de vignes :

         - Jean Remy MALINET,

         - Adam FENEUILLE,

         - Jacques JUPIN.

         Auberge au Craon de Ludes tenue par Claude REBIERE.

 

1782 Gardes de vignes :

         - Jean BEUZART,

         - Henri SAINTIN,

         - Claude COQUOT.

         Berger de Ludes : Pierre BRET.

         Monsieur JEANNET, Lieutenant en la Justice de Ludes.

         Claude MILLET, procureur fiscal.

         Etienne PORTEVIN, greffier.

 

17 juillet 1782

Fonte d'une nouvelle cloche dans le château proche de la halle, route de Ville-enSelve.

Mr Aubertin, vicaire à Ludes.

Parrain pour la cloche : Claude Charles BRÛLART, Chevalier, Marquis de Genlis, colonel au grenadier de France.

Marraine : Adélaïde Félicité BRÛLARD, Duchesse d'Estée, Marquise de Sillery, Vicomtesse de Puisieulx, dame de Verzenay, Ludes et autres lieux, veuve du très haut et très puissant seigneur.

 

4 septembre 1782

Transcription du livre du syndic de Ludes page 2.

Les Dames de France sont arrivées à Louvois le 27 août. La communauté de Ludes est allée rendre hommage aux Dames de France le 4 septembre 1782. Sur ordre de Claude MILLET, procureur fiscal de Ludes, avec tambours, fifres, violons, nous sommes partis vers quatre heures de l'après-midi pour se rendre au château de Louvois.

Quatre filles à la tête portant bouquet, moi syndic à la suite. Etant arrivé audit château par devant la grande porte du corridor, la Reine de France ayant paru au lieu et place des Dames de France, a reçu le compliment de Mr notre abbé. Ensuite on lui a présenté les deux bouquets qu'elle a reçu elle-même. Les bouquets ont été présentés par quatre filles, nommées Marianne MILLET, Jeanne PORTEVIN, Marie Jeanne RAILLET et Marguerite BEUZART.

La Reine de France leur a fait présent à chacune, d'une croix dorée, et fait présent à la communauté d'une pièce de vin, pain et viande qui ont été consommés dans la cour dudit château.

13 octobre 1782

 

L’an de grace mil sept cent quatre vingt deux le treize octobre est décédé dans la communion de l’Eglise, François de Cambray, Ecuyer, fils de Jacques Ignace de Cambray, Ecuyer, Seigneur de Ludes, Bouzy et Tours sur Marne et de Marie Thérèse Hénin ses père et mère, lequel était agé de dix huit ans ou environ.  Il a été inhumé le surlendemain quinze du présent dans le cimetière de cette paroisse où nous l’avons conduit avec les prières et cérémonies ordinaires en présence de Guillaume Nicolas Aubert, Ecuyer, seigneur du Godart, receveur particulier des finances de l’élection de Reims, son oncle ; de Claude Joseph Lagoille de Selle, écuyer, chevalier de l’Ordre Royan et militaire de St Louis, son grand oncle, et autres qui ont signé avec nous.

 

 

9 janvier 1783

         Nomination de 3 gardes de vignes :

         - Nicolas RAILLIET,

         - Nicolas MARTINET,

         - Nicaise NOEL.

         Adam JUPIN, syndic.

 

" L'an de grâce 1783, après le son de la cloche à la chambre ordinaire, compte que rend Adam JUPIN, sindic de la communauté de Lude pardevant nous principaux et autre habitan dudit Lude des recettes et dépenses par luy faites pendant laditte année mil sept cens quatre vingt trois.

Recettes

         1° de quatre cens trent huit livre cinq sols receu du S. FABRE receveur des domaines à Chaalons sur les surcens appartenant à la communauté.

         2° fait recette de trente neuf livre recue d'Etienne BAROIS, Pierre BEUZART, Claude MONMARTHE, Paul BEUZART, Mathieu DUCHATEAU pour une année de surcens.

         3° fait recette de quinze livre de Noël ROBERT pour la location des bouc.

Dépenses

         1° fait mise de quatre livre seize sols payé pour port lettre rolles et ordre.

         2° payé la sommes de trois cens soixant et onze livre quinze sols porté par la quittance pour le reliqut du compte du sindic de mil sept cens quatre vingt deux.

         3° payé vingt sols pour enregistrement de deux collecteurs.

         4° payé vingt deux livre pour le logement de la brigade de maréchaussée de Reims en 1782 suivant l'ordonnance de Monsieur Lyntendant de Reims.

         5° payé cinquante trois livre dix sols porté par la quittance à Marc REGNAULT Maçon pour réparation aux fontaines.

         6° payé vingt neuf livre porté par la quittance à CRAMOUZEAU pour une corbeille de fleurs et bouquet pour la réception de Monsieur de MONTFORT seigneur de Ludes.

         7° payé trois livre douze sols au sieur BOUCHARD pour trois requette qu'il fait pour la communauté porté par la quittance.

         8° payé soixante huit livre pour vingtième des bien de la communauté 1783 porté par la quittance.

         9° payé vingt quatre livre quatre sols porté par trois quittances pour frais fait pour le compte de la communauté sçavoir dix livre dix sols aux sieur GARNIER huissier à Reims, onze livre quatre sols à "LAUNOIS" huissier à Verzenay et deux livre à RAILLET sergent à Lude.

         10° payé vingt livre neuf sols porté par quittance pour arpantage levée des procès verbaux d'adjudication des bois et droit de quittance, sçavoir dix sept livre cinq sols aux sieur MALO arpanteur, trent sols aux sieurs HOURLIER greffier de la maitrise et trente quatre sols au sieur FABRE.

         11° payé trois livre à MOREL pâtre pour avoir fait un réservoir d'eau sur la montagne.

         12° pour deux voyage à Chaalons un pour le montant  du premier article, 6 livre

         13° pour un voyage à ST Imoge pour aller chercher un pâtre, 1 livre

         14° pour cinq voyage à Reims à été passée 4 livre. "

 

6 mai 1783

         Mariage de Antoine Charles Louis Coquebert, chevalier, seigneur du Grand Montfort et de Ludes, lieutenant, puis capitaine au régiment de Bresse, fils de Antoine Etienne Coquebert et de Marie Françoise Hiéronyme Rogier, avec Anne Julie Jeanne Lévesque de Pouilly. Ils eurent trois enfants : Anatole Charles Simon (1784-1785), Adélaïde Julie Simone Angélique (1786-1787), et Alexandrine Angélique, né à Châlons en 1788 et qui se maria à Antoine François Maillefer.

                  

1784                   

         Dans les dépenses de cette année, est passé deux cent quarante et une livres dix sols pour réparation au presbytère, à l'école et aux fontaines, dont 87 livres dix sols à Brice HOURBLIN menuisier, cent trente livres à Marc REGNAULT maçon.

         Vingt-quatre sols payé aux collecteurs sur notre ordre pour payement de la capitation d'une servante donné mal à-propos au sieur curé.

 

1785 Recettes de la fabrique

         Ventes des places : 87 livres 4 sols

         Quêtes : 10 livres 19 sols.

 

30 Avril 1785

         Adam JUPIN, syndic, est autorisé par la communauté de Ludes à toutes les réparations nécessaires au gué, à la fontaine, à la maison d'école et aux murs de clôture du cimetière.

         Il est aussi autorisé à vendre en gros ou en détail les onze masses de fer qui avaient été faites pour le service des chemins royaux.

 

1786 Recettes de la fabrique

         Quêtes : 15 livres 2 sols 6 deniers.

 

10 février 1786            

         Lettre de M. MASSY, curé de Ludes, à Monsieur LE ROY, Doyen de Vesle et curé de Verzy.

         "Le revenu de la cure consiste dans le quart des dîmes tant en grain qu'en vin, l'autre quart appartient à Monseigneur le Commandeur du Temple à Reims et est affermé depuis quatre ans 500 livres, quoique avant ce temps, il n'eut pas été au-delà de 400 livres, la moitié appartient à Messieurs du Chapitre de l'Eglise de Reims et est affermée tous les ans selon la récolte.

 

         Je reçois chaque année à peu près 40 écus pour fourniture du pain et du vin d'autel, et pour un grand nombre de fondations que me laissent à peine le tiers de l'année libre. Voilà le revenu actuel de la cure de Ludes, qui était dit-on autrefois, plus considérable, à raison d'une messe basse que le curé du dit lieu allait dire tous les dimanches et fêtes à Chigny et pour laquelle il recevait de Monsieur l'Abbé de St Remy un préciput de douze septiers de froment et de deux pièces de vin prélevés sur la dîme du dit lieu.

 

         Il y a environ 55 ou 60 ans que la cure de Ludes ne dit plus cette messe et ne reçoit plus ledit préciput.

On compte à Ludes 170 ou 172 feux et par conséquent plus de 500 communiants. On serait en droit, suivant les ordonnances et surtout en vertu de l'Edit de 1768, d'exiger un vicaire.

 

         Il y a dans cette paroisse quelques infirmes, deux aveugles, dont un enfant de trois ans, au moins trente ménages qui sont dans un état très pressant, et dans le cas de mauvaises années, plus des deux tiers de la paroisse."

 

12 février 1786 – Journal « La Gazette »

 

         Décès à Paris dans sa 61e année de Adélaïde-Félicité Brulart-Puysieulx, Maréchale-Duchesse d’Estrées, Marquise de Sillery et de Puysieulx, Dame de Verzenay, Fontaine, Prunay et Ludes, Comtesse de Castelnau, Caubon, etc., veuve de Louis-César le Tellier de Louvois, Duc d’Estrées, Baron de Montmirel, premier Baron du Boulonois, Maréchal de France, Ministre d’Etat, Gouverneur des ville et citadelle de Metz, Gouverneur général des évêchés de Metz et Verdun, Chevalier des Ordres du Roi et Général de ses Armées.

 

                           

1787 Recettes de la fabrique

         Quêtes : 12 livres 8 sols 9 deniers.

 

11 janvier 1787

         Nomination de 3 gardes de vignes :

         - Claude COQUOT,

         - Jean MENU,

         - Jean Remy SAINTIN.

 

6 mai 1787     Article paru dans le Journal de Champagne du 14 mai 1787

          Le S' Haman, physicien, a fait à Reims, une expérience aérostatique à air inflammable, qui a eu tout le succès qu'on pouvait désirer. Vers quatre heures et demie du soir, il a lancé deux ballons de différente grandeur ; le premier a pris la direction vers le sud-sud-ouest de cette ville ; le second au sud, et a dû tomber sur la ligne de Vertus, Fère-Champenoise ou Arcis-sur-Aube. A cinq heures il a fait partir une Nymphe contenant un ballon de huit pieds de hauteur, et que le vent, qui était très fort, a dirigé au sud-sud-est. La rapidité avec laquelle cette nymphe est partie, a fait croire qu'elle pouvait parcourir l'espace de 15 lieues par heure. Après s'être soutenue pendant 7 quarts d'heure en l'air où elle est apparemment restée en stagnation, ou a pu y décrire différents cercles à une très grande hauteur, elle est descendue à sept heures au village de Ludes à 3 lieues de Reims. Elle fut d'abord aperçue dans la campagne par le berger, qui n'étant pas prévenu, en fut d'abord effrayé. Il la suivit cependant jusqu'au village, où elle s'arrêta contre la haie d'un jardin. On donnera une récompense aux personnes qui pourraient avoir retrouvé et remettre les 2 ballons, ou en donner avis à M. Guerin-Delioncourc, rue du Marc, à Reims, qui en informera le propriétaire.

 

1788 Recettes de la fabrique :

         Quête : 12 livres 8 sols 3 deniers.

         Payé à Nicolas QUATRESOLS 6 livres pour avoir fait les fonctions de Suisse.

 

16 mars 1788

         Dimanche des rameaux, vol chez Nicolas LENOIR, marchand, mercier, aubergiste et boulanger.

 

2 Avril 1788

         Sébastien LOUIS, syndic de l'assemblée municipale de Ludes.

         En conséquence de l'arrêté de l'assemblée d'élection de Reims du vingt-six mars dernier, qui décide que le père et le fils, le beau-père et le gendre ne peuvent figurer ensemble dans la dite municipalité, et comme Jean BEUZART COQUOT, nommé membre est beau-père de Christophe JUPIN aussi membre nommé, il convient d'en choisir un autre sujet au lieu et place dudit Christophe JUPIN, nous avons tous unanimement élu et choisi Adam JUPIN demeurant audit Ludes pour remplacer ledit Christophe JUPIN pour être membre de l'assemblée municipale, lequel présent a accepté la dite place de membre de l'assemblée municipale et a signé. Et comme Etienne PORTEVIN se trouve hors d'état de remplir la dite fonction de membre de l'assemblée municipale à laquelle il avait été nommé, nous avons aussi tous unanimement nommé et choisi et élu la personne de Simon MENU, l'un des habitants de Ludes pour membre de l'assemblée.

 

23 avril 1788

         Une femme est retrouvée assassinée dans le fossé du bois St Jean appartenant à Monsieur le Marquis de Sillery (crâne enfoncé et deux coups de couteau dans la poitrine). Rapport de visite effectué par Jean Paul MAILLET, maître chirurgien domicilié à Rilly et Jean Baptiste Claude CAILLEZ, maître chirurgien, domicilié à Verzy.

 

8 Juin 1788

         Sébastien LOUIS, syndic, est autorisé à faire raccommoder et grossir le battant de la grosse cloche. Le battant ne frappant plus exactement au bon endroit, le son de la cloche devient discordant.